COVID-19 : introduction, transmission et prévention

COVID-19 (mise à jour du 2020-11-06)

Le virus de la COVID-19 est un coronavirus (son nom provient du fait que le virus a un aspect en couronne), qui fait partie de la famille des betacoronavirus ; il existe plusieurs types de coronavirus et plusieurs formes peuvent être pathogènes pour les humains. Le COVID-19 est du même sous-type que le SRAS (SARS, syndrome aigu respiratoire sévère). L’appellation désignée dans la littérature médicale est le SARS-CoV-2.

Comment le virus du SARS-CoV-2 se transmet-il réellement ?

Le virus de la COVID-19 se propage surtout via la transmission par des gouttelettes infectées. Le virus peut aussi rester en suspension dans de plus petites particules, les aérosols. Il peut aussi se transmettre par le contact avec des surfaces contaminées (par le contact subséquent des mains contaminées avec le nez, les yeux ou la bouche, par exemple).

Le simple fait de parler libère des particules en continu. Les activités de respirer, parler ou tousser, entre autres, peuvent produire des particules de différentes tailles, variant d’aérosol de taille inférieure à 1 micron (µm) à des gouttelettes beaucoup plus grosses. Traditionnellement, les gouttelettes ont une taille de 5 µm ou plus et les aérosols ont une taille de moins de 5 µm, mais certaines nuances existent. Les gouttelettes ont tendance à tomber sur les surfaces dans un rayon d’environ 2 mètres, tandis que les aérosols peuvent rester en suspension dans l’air un certain temps.

Pour qu’un virus constitue une source d’infection transmise par les voies respiratoires (via le nez, la bouche, la gorge, les bronches, les poumons), il doit rencontrer certains critères. Il faut d’abord que la charge virale soit suffisamment élevée, c’est-à-dire qu’il y ait suffisamment de particules virales. Ensuite, il faut que le virus ait l’habileté à infecter une cellule de l’hôte du corps humain (infectivité). Puis, le virus doit avoir une spécificité pour une cellule ou un tissu en particulier (tropisme). De plus, il faut que les facteurs environnementaux favorisent la survie et la croissance du virus.

Dans le cas du SARS-CoV-2, sa porte d’entrée principale est le nez, qui contient un grand nombre de récepteurs pour ce type de virus. Le taux d’activité le plus élevé du virus se trouve donc dans le nez, avec une concentration qui diminue au fur et à mesure que le virus avance dans les voies respiratoires. À titre comparatif, d’autres types de coronavirus sont les causes d’une bonne proportion des cas de rhumes habituels.

Mesures préventives de la transmission : qu’est-ce qui est efficace ? Quel type de masque dois-je porter ?

En maintenant de bonnes mesures d’hygiène, il est possible de réduire le risque de transmission du SARS-CoV-2. La distanciation de deux mètres entre les personnes permet aux particules plus grosses, les gouttelettes, de tomber sur les surfaces et de réduire le risque de transmission aérienne. Le port d’un masque de protection approprié permet de réduire le risque d’expulsion des gouttelettes et des aérosols dans l’environnement, et permet donc de protéger les autres tout en se protégeant soi-même. L’hygiène des mains adéquate permet de réduire la transmission en réduisant les chances de survie du virus sur les mains, qui peuvent être des vecteurs importants.

Depuis le début de la pandémie, plusieurs études ont été faites sur les méthodes optimales de protection. Bien qu’il existe toujours certaines incertitudes, il est généralement recommandé de suivre les directives mises à jour par la Santé publique.

Dans les milieux de soins de santé, comme les hôpitaux et les cliniques médicales, certaines autres recommandations s’appliquent, comme le port d’un masque de procédure (et non d’un couvre-visage ou d’un masque artisanal) dans les zones où la transmission communautaire est plus élevée. Ceci est particulièrement important puisque les masques de procédures sont plus efficaces contre la transmission respiratoire lorsque celle-ci se fait à la fois par les gouttelettes et par les aérosols, comme c’est le cas pour le SARS-CoV-2.

C’est pourquoi plusieurs milieux de soins exigeront de leurs professionnels, employés, patients et accompagnateurs de porter ce type de masque.

De plus, le nombre de personnes pouvant être présentes dans un espace clos étant limité, il est recommandé aux patients de se présenter sans accompagnateur pour recevoir des soins ou services, sauf exception (pour les enfants ou les personnes nécessitant une assistance, par exemple).

En dehors des milieux de soins, le fait de porter un masque de procédure ou un masque non-médical approprié demeure une recommandation importante. Pour les informations à jour concernant les types de masques recommandés, nous vous suggérons de consulter les sites du gouvernement du Canada, du gouvernement du Québec ou de l’Institut national de Santé publique du Québec (INSPQ).

Sources et références

• Zhang, Sophie et Caroline Duchaine, SARS-CoV-2 and Health Care Worker Protection in Low-Risk Settings: a Review of Modes of Transmission and a Novel Airborne Model Involving Inhalable Particles, Clinical Microbiology Reviews, Janvier 2021, volume 34, issue 1, e00184-20.
• UpToDate, Coronaviruses, mise à jour juin 2020.
• UpToDate, Coronavirus disease 2019 (COVID-19): Epidemiology, virology, and prevention, mise à jour octobre 2020.
• UpToDate, Coronavirus disease 2019 (COVID-19): Clinical features, mise à jour octobre 2020.
• https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/maladies/2019-nouveau-coronavirus/prevention-risques/a-propos-masques-couvre-visage-non-medicaux.html
• https://www.quebec.ca/sante/problemes-de-sante/a-z/coronavirus-2019/
• https://www.inspq.qc.ca/sites/default/files/covid/2968-port-masque-milieux-soins-transmission-communautaire-soutenue-covid19.pdf

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